6 octobre 2014
Je n’avais absolument pas envisagé de participer au 10Km Paris Centre en début d’année, au moment d’établir mon programme pour 2014. Mon objectif sur la distance était plutôt le 10Km L’Equipe, en juin. Seulement voilà, en me blessant à 4 jours de cette course, j’ai dû revoir mon agenda !
Ce 10Km n’est pas forcément très bien placé pour moi, à une semaine des 20Km de Paris, mais je m’y suis inscrit tout de même : d’abord, des amis y participent aussi, et puis ce sera une bonne occasion de se frotter à la course en peloton.
J’aborde donc cette course sans grosses ambitions, dans l’optique de me faire plaisir, de rester tranquille et de me tester pour la semaine prochaine. Quel naïf je fais, parfois 🙂
La veille, je vais chercher mon dossard sur le village. Les bénévoles sont très sympas, l’organisation semble rodée, et l’attente est très courte. J’en profite donc pour faire le tour du village, et je suis relativement déçu de n’y trouver que la marque Nike. Après tout, ça n’est pas le seul sponsor de l’événement. Pas même un petit stand FFA !?
Quoi qu’il en soit, je repars avec mon équipement. L’idée de fournir un tshirt-dossard est sympa, même si discutable : l’année dernière, nombre de personnes devaient se diriger vers le stand « Litiges » pour obtenir un dossard papier, histoire d’avoir le droit de porter les couleurs de leurs clubs ; je ne sais pas si le problème a été mieux géré cette année.
On passera sur la traditionnelle puce électronique à accrocher aux lacets. Le jour où le fournisseur de cet accessoire aura l’intelligence de fournir un collier plus long de 5 millimètres et/ou un mode d’emploi ne semble pas encore arrivé …
Là où l’organisation pêche vraiment à mon sens, c’est sur la clarté des informations. D’un côté, on me donne un bracelet rouge, me donnant accès au sas de la même couleur. De l’autre, nulle mention de sas de couleurs, mais plutôt par temps : -45′, -50′, etc. Pas facile de s’y retrouver le matin au départ, alors que les 10 000 participants arpentent l’Avenue de l’Opéra. Heureusement, des sas il n’y en a pas cinquante, et je découvre avec surprise que je suis dans le sas -45′, le premier à partir, avec le niveau le plus relevé.
Une fois dans le sas, je cesse de me mentir. Je suis là pour courir, pas pour enfiler des perles. L’objectif est de faire moins de 45 minutes ? Soit. Après tout, si vraiment c’est trop rapide pour moi, je finirai plus doucement. Un chrono en 48 minutes me conviendrait parfaitement.
Je tente tant bien que mal de rester chaud malgré la température frisquette, et profite de la proximité du podium pour observer Carl Lewis, légende de l’athlétisme, qui donnera le départ. Il a changé depuis ses exploits olympiques, c’est peu de le dire !
J’essaie de synchroniser ma montre Nike+ avant le départ, mais rien à faire, le signal ne passe pas. Je me rabat donc sur la fonction chronomètre. Pour une course Nike, c’est un peu un comble …
Enfin le départ est donné. J’ai repéré les meneurs d’allure juste derrière moi, et je me décide à caler mon rythme sur le leur. Les premiers kilomètres sont menés à bon train, et ça n’est pas évident de rester dans le rythme. Entre les nombreux coureurs, les rétrécissements et les virages, difficile de trouver de la place pour maintenir l’allure (ce sera le cas tout au long de la course). Mais je tiens le coup, je relance de temps en temps et je reste au contact.
Et puis, pour une raison que j’ai du mal à m’expliquer, alors qu’ils sont censés d’après le drapeau dans leur dos courir en 45 minutes, les 3 meneurs d’allure se mettent à accélérer. Certains coureurs se mettent à râler autour de moi, et pour ma part je sens bien, malgré le manque d’infos (pas de GPS ni de cardio) que ça va un peu trop vite pour moi. Je les laisse partir, et je ne les reverrai plus.
J’essaie de me mettre à mon propre rythme jusqu’au ravitaillement, sur lequel je m’attarde très peu : deux gobelets avalés en 4e vitesse, une poignée de raisins secs et c’est reparti.
Je passe le 5e Km en 22’36 (tiens, nouveau record !) tandis que commencent à s’enchaîner une série de faux plats montants et descendants. Je commence à me désintéresser du chrono et de ce qu’il se passe autour (même si j’ai bien noté le mec en scooter qui traverse la rue n’importe comment, manque de faire tomber plusieurs concurrents, et récolte les fins de bouteille des coureurs devant moi – il l’a bien mérité).
On arrive sur la « photo zone », j’en profite pour faire coucou aux photographes et accélérer un peu. Au passage au 8e Km, je suis toujours dans l’allure pour finir en un peu plus de 45′. Mais ça devient difficile et le dernier kilomètre me semble interminable. Dans la tête, je n’y suis plus, et les premières crampes apparaissent. Je commence à me dire que je me contenterais bien d’un sub 50.
Un énième virage et l’on se retrouve pour la 3e fois sur l’Avenue de l’Opéra, là où le départ avait lieu. Dans ma mémoire, il faut encore descendre toute l’avenue, avant un dernier virage à droite et l’arrivée. Mais j’avais mal lu le parcours : l’arche de départ et celle d’arrivée ne font en fait qu’une !
Je réalise à une cinquantaine de mètres de la ligne que les coureurs s’arrêtent sitôt celle-ci franchie. Un coup d’oeil à la montre, qui n’a toujours pas dépassé les 45 minutes… QUOI ?!
En un instant, je me mets à sprinter, pour franchir la ligne le plus vite possible.
Je l’ai fait ! 44 minutes et 45 secondes d’après mon chrono, c’était totalement inespéré !
Mon précédent record de 52’50 est complètement explosé !
Je récupère tant bien que mal, j’ai mal aux jambes et ai du mal à marcher, mais je suis content de moi. J’ai très soif, mais aucun ravitaillement ne semble organisé. Heureusement, une amie a gardé mon sac dans lequel j’avais pris soin de glisser une gourde. Elle me rejoint et j’avale mon litre d’eau en quelques minutes.
J’ai appris plus tard qu’un ravitaillement avait lieu sur le village départ, à quelques hectomètres de là : dommage de ne pas l’avoir indiqué !
J’ai réalisé une performance à laquelle je ne m’attendais pas. Je savais que j’avais un sub45 dans les jambes, mais je ne pensais pas l’atteindre cette année. D’un point de vue personnel, cette course est donc une vraie réussite.
Mais en termes d’organisation, je suis un peu déçu. C’est bien beau de faire dans le bling bling, mais personnellement, avoir du swag quand je cours est le cadet de mes soucis. J’aurais préféré avoir de vrais meneurs d’allure qui tiennent leur rythme, davantage de sas pour mieux réguler le départ et éviter les bousculades, ou des indications plus claires sur les sas de départ ou le ravitaillement d’arrivée. Bref, Nike : peut mieux faire !
Quoi qu’il en soit, je repars satisfait, et gonflé à bloc pour les 20km de Paris dimanche prochain.
Et je cocherai sûrement cette course à nouveau sur mon calendrier de l’année prochaine 😉
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C’est chouette cette sensation qu’on peut avoir quand on dépasse son objectif! Mais tu vas douiller pour le 20 kms, je ne sais pas si tu auras assez eu de temps pour récupérer xD; …
Je ne m’en fais absolument pas pour ça 🙂
Eh ben, t’y es pas allé avec le dos de la cuillère, hein ! (expression 80’s je sais). T’as déglingué le chrono. Donc bravo, belle allure. Par contre, je t’avoue que même dans ton récit, cette épreuve ne m’a absolument pas donné envie…
Avec le recul, c’était une course plutôt agréable, et propice à la performance. Mais c’est sûrement parce qu’elle s’est bien déroulée pour moi.
Du coup je pense y retourner l’année prochaine !
J’ai l’intention de participer pour la première fois à cette course cette année, j’ai peur d’être déçue, mais si l’organisation est pas trop mauvaise et le tarif pas trop élevé ça devrait aller, je ne suis pas très compliquée sur une compétition ! 😉